10 ANS DE MISE EN OEUVRE
La Norme de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) est la norme internationale pour la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources pétrolières, gazières et minérales d’un pays. Lorsqu’elle est mise en œuvre, l’ITIE assure la transparence de la gouvernance des ressources naturelles d’un pays : de l’octroi des permis à la valorisation des ressources, et de la façon dont l’exploitation de celles-ci bénéficient aux citoyens et à l’économie.
Le Sénégal a adhéré à l’ITIE en octobre 2013 et a connu deux évaluations couron- nées de succès en 2018 et 2021.
Grâce au leadership du Président Macky SALL et aux efforts de son Gouvernement dans la gouvernance des ressources na- turelles, le Sénégal a été distingué l’année dernière pour sa mise en œuvre exemplaire de la Norme ITIE. En effet, le 21 octobre 2021, le Conseil d’administration de l’ITIE a conclu que le Sénégal a atteint un score très élevé dans la mise en œuvre de l’ITIE, à la suite d’une évaluation appelée Validation. Le Sénégal a en effet atteint un score global très élevé (93/100 points) dans la mise en œuvre de la Norme ITIE 2019. Le score global est une moyenne des scores des trois composantes afférentes à l’engagement des parties prenantes, à la transparence, et aux résultats et à l’impact.
Pour maintenir le cap, le Sénégal a publié en même temps deux (2) rapports portant res- pectivement sur l’année 2021 et le premier semestre 2022.
Le Rapport ITIE portant sur l’année 2021, fait état d’un total des revenus générés par le secteur extractif de 223,15 milliards de FCFA (contre 185,2 milliards de FCFA perçus durant l’exercice 2020), dont 206,04 milliards ont été affectés au budget de l’Etat.
Le total des revenus générés par le secteur extractif pour le premier semestre de l’année 2022 s’élève à 110,8 milliards de FCFA, dont 93,59 milliards ont été affectés au budget de l’Etat.
Cette tendance haussière des recettes extractives témoigne du dynamisme de ce sec- teur et de la stratégie de mobilisation des recettes déployée par l’Etat.
A l’heure actuelle, le secteur extractif sénégalais est composé principalement d’exploitations de mines et carrières tournées essentiellement vers les exportations (or, phosphates, sables minéralisés et calcaires pour la fabrication du ciment). De ce fait, le potentiel de création d’emplois (10.249 employés environ dans le secteur formel et 31.000 dans le secteur informel notamment des mines artisanales) est limité au regard des chaines de valeur peu développées à l’exception de celle du ciment. La transformation sur place des produits miniers en produits finis ayant une plus grande valeur ajoutée, et le renforcement des liaisons intersectorielles pouvant accélérer le développement industriel, pourraient palier à cette faiblesse.
A ce titre, le secteur privé extractif est invité à veiller à une plus grande implication des nationaux dans la sous-traitance et la fourniture de biens et services, qui constituerait un bon levier pour pallier la faiblesse des emplois directs et la contribution du secteur au PIB.
A lire la contribution du CN-ITIE